Observation relative au report de la manifestation du samedi 27 mars 2010
 
    
       « La détermination de tout le peuple le conduira jusqu’à la victoire finale. »
       
Libre Parole, par « Azizanvi »
    
  Qu’est-ce qui pointe encore à l’horizon pour le peuple meurtri du Togo ?
Comment est-ce que le FRAC 
peut se permettre passer une autre occasion de faire sortir la population pour montrer à l’usurpateur 
suppôt de satan et à ses adeptes que le peuple en assez.
Au lieu de perdre le temps en sursoyant la 
marche prévu pour cette journée, l’opposition devrait chercher à étendre la manifestation sur le plan 
national (de Lomé à Senkanse et de Kandjo à Diamassi).
Il faut que la manifestation se fasse sur toute 
l’étendu du territoire national sinon ça commence par ressembler dangereusement à un phénomène 
limité seulement à Lomé et que les détracteurs pourraient encore utiliser en disant que c’est un 
mécontentement venant du bastion de l’opposition dressant encore une fois le Nord contre le Sud, les 
villes contre les villages, les cités contre les campagnes, le monde urbains contre le monde rural etc…
Du report de la manifestation de ce samedi 27 mars 2010, une analyse s’impose :
1. Quelle est la motivation réelle des hommes de main de l’usurpateur de vouloir négocier le report de
la manifestation ?2. Qu’est-ce que le FRAC a à y gagner de discuter avec les despotes ?
3. Que dit la population ?
4. Où est le dictateur fils du dictateur défunt ?
La réponse à ces trois questions de base nous permettrait peut-être de faire un grand pas vers la 
restauration de l’ETAT DE DROIT dans notre chère patrie le Togo, terre de nos aïeux.
Les 
responsables du FRAC, qui ont accepté le report de la manifestation de ce samedi, se sont-ils posé la 
question une de base ci-dessus ? Se sont-ils également posé la simple question de base : « Quel effet ce 
report pourrait-il avoir sur la population atterrée, démoralisée, démotivée et meurtrie, dont je salue ici 
la bravoure et la détermination face à l’adversité et qui commence petit à petit à se mobiliser de 
nouveau pour cette ultime sacrifice pour sortir de la crise ».
Les responsables du FRAC et de l’opposition, connaissent-ils réellement l’adversaire auquel ils ont 
affaire ?
Connaissent-ils leur « motus opérandis » ?
Savent-ils lire les faits flagrants qui ont miné tout 
effort de résolution de la crise togolaise ?
Il ne faut pas pourtant aller chercher loin pour ces faits. 
L’adversaire n’a pas de stratégie d’opération et procède toujours par tactiques et le temps est un 
élément essentiel pour ce faire.
• Samedi 6 mars 2010 : l’opposition tente d’organiser une manifestation pour réclamer sa victoire - manifestation aussitôt avortée par les brutes
• Mardi 9 mars 2010 : une nouvelle tentative de manifestation de l’opposition aussitôt dispersée 
alors qu’à peine quelque centaines de jeunes commençaient à se regrouper.
Un décret d’un aide 
du suppôt fut publié interdisant les manifestations les jours ouvrables. L’opposition crie au 
bafouement de la constitution.
Il va sans dire que l’opposition se plie pour autant à cette 
nouvelle dictat.
Avant de continuer, une question mérite d’être posée ici : Quelle était alors la 
raison pour la dispersion brutale de la manifestation du samedi 6 mars 2010 ?
Ceci a permis aux 
usurpateurs de pouvoir tenter l’organisation d’un soit disant contre-manifestation quelque soit 
peu ridicule par son nombre comparativement au nombre imposant du côté de l’opposition.
Samedi 13 mars 2010 : Manifestation et contre manifestation. Les vraies forces en jeu, les 
usurpateurs, suppôt de satan , ont vu l’ampleur ridicule de leur tentative de contre- 
manifestation. Puisqu’il y avait deux manifestations, la manifestation légitime de l’opposition 
n’a pas pu être inquiétée.
Samedi 20 mars : la population se référant la manifestation paisible du samedi 13 mars 2010 a 
commencé à se mobiliser bien que toujours atterrée (plus de 200,000 manifestant selon 
certaines sources). La panique gagne le camp adverse devant cette manifestation de force et il 
faut par tous les moyens que ces manifestations cessent avant que ce nouvel espoir retrouvé ne 
gagne tout le territoire national.
Mercredi 24 mars 2010 : L’opposition organise une veillée de prière, erreur ou opportunité, 
seul, l’avenir nous le dira. N’oublions surtout pas que les manifestations sont toujours interdites 
les jours ouvrables. La mobilisation n’a pas été pour autant importante et nous connaissons tous 
la suite déplorable réservée à cette manifestation.
Samedi 27 mars 2010 : L’opposition en accord avec les usurpateurs reporte la manifestation 
programmée. Quel est donc le plan d’action de l’opposition ? Ce samedi 27 mars 2010 aurait pu 
être l’apogée, le pinacle, la goûte d’eau qui ferra déborder la vase et permettre ainsi au peuple 
de reconquérir sa liberté pour un meilleur avenir et un meilleur devenir de tous les filles et fils 
du pays d’où qu’ils viennent et où ils sont à travers le monde. Occasion définitivement ratée et 
je ne sais pas si nous pourrons nous rattraper un jour : le temps perdu ne se rattrapes jamais.
Et 
le régime dictatorial est passé maître dans l’usure par le temps. 
Cela dit, portons notre attention sur la question numéro 2 
Peut-être en rapportant au peuple la discussion intégrale qu’ils ont eu avec les serviteurs du dictateur, 
fils du dictateur (je constate que ça fait dictateur au carré), la population pourrait peut-être commencer 
à voir sous un jour nouveau les faits du pays et de la crise.
Quelque soit ce qui a été discuté, les 
responsable du FRAC et de l’opposition qui ont participé à cette discussion n’avaient aucun droit pour 
prendre de telle décision sans consulté d’abord la population. Les responsables du FRAC et de 
l’opposition doivent d’abord comprendre qu’ils n’ont pas encore aucune légitimité au même titre que 
les usurpateurs. Seul le peuple à la légitimité et c’est à lui de décider s’il veut surseoir ou non la 
manifestation annulée de ce samedi 27 mars 2010.
Les responsables de l’opposition doivent se souvenir 
également quelque soit le tort qu’on donne aux usurpateurs, ils sont aussi leur part de responsabilité et 
tous ceux qui ont à un moment ou l’autre collaboré de manière directe ou même perçu ainsi par le 
peuple se sont vu sanctionnés par le peuple.
Gilchrist Olympio, à qui je portais un certain respect 
jusqu’à cette dernière élection se voit presque aujourd’hui dans la même situation que les Agboybor et 
Gnininvi pour avoir adopté une position unilatérale d’entreprendre à Abuja en 2005 une discussion 
avec le dictateur 2 et il a été ainsi décrit comme ayant contribué à légitimer l’usurpateur et jusqu’à 
aujourd’hui, nous ne connaissons pas réellement les contenus de cette discussion.
Dans cette crise 
politicienne qui perdure depuis des décennies et dont l’une des pièces maitresse est l’opacité érigée en 
mode de fonctionnement, il est de bon augure que l’opposition donne l’exemple en faisant un bon 
usage de la transparence.
C’est ici que je questionne les leaders de l’opposition. En acceptant de surseoir la manifestation de ce 
samedi 27 mars 2010, je me demande si les responsable du FRAC et de l’opposition ont tous les 
ressources pour mener à bien cette entreprise de la libération du peuple togolais. Qui sont vos 
conseillers ? Ou plutôt d’où prenez-vous vos conseils ?
Êtes-vous certains d’avoir dans vos rang les 
hommes qu’il faut ?
D’aucun dise que Kofi Yamgnane ne connait pas les réalités du pays.
Jean-Pierre 
Fabre est peut-être un peu trop impliqué dans cette réalité qu’il est incapable de voir de transcender et 
d’analyser les faits comme il faut.
Que dire alors de Agbéyomé Kodjo, il est un produit du système qui 
meurtri le Togo depuis des décennies.
Il serait lui-même d’accord avec moi, que s’il est là où il est 
aujourd’hui, s’est grâce au même régime qu’il combat aujourd’hui. Acte louable, ou acte de contrition, 
seule l’avenir nous le dira.
Toujours est-il que ayant été un lieutenant du régime dictatorial, il doit 
pouvoir connaitre leur « motus operandis » c’est-à-dire comment le système fonctionne. Je suivais il y 
a quelques jours un documentaire sur la vie de Nelson Mandela après les 20 ans de sa libération un de 
ses compagnon de route a dit quelque chose qui m’a vraiment impressionné : 
« Nelson avait demandé en prison à ce compagnon d’apprendre l’Afrikans, la langue de l’oppresseur et 
ce dernier lui a répondu comment est-ce qu’il peut lui demander ça. Ce serait trahir le peuple que 
d’apprendre cette langue. Nelson lui a répondu, avec cette question : comment peux-tu combattre 
l’opposition si tu n’es pas capable de comprendre ce que leurs généraux se disent ?
En comprenant leur 
langue, tu es à même de pouvoir comprendre leurs stratégies, leur plan d’action et de pouvoir y répondre 
efficacement.
Sans pouvoir comprendre, c’est comme faire la guerre dans le noir » 
Il va sans dire que le Togo ne connaîtra peut-être jamais un tel personnage. Nous pouvons toutefois 
apprendre de tels personnages qui ont pu influencer les évènements dans leur milieu.
 Agbéyomé, 
connaîtrais-tu le mode de fonctionnement de ce régime ou es-tu déjà dépassé par les faits après ton petit 
escapade à l’extérieur au quel cas tu es aussi tout autant déconnecté que Kofi. 
Les responsables de l’opposition, ont-ils peut-être pensé qu’ils sont plus intelligents que le peuple ou 
ont-ils tout simplement pensé qu’ils sont plus fins que la population. La réponse semble être non vu que 
la décision prise lors de la toute première tentative de discussion entres les protagonistes est une 
décision irréfléchie et mal-informée.
Et le peuple dans tout ça ?
Il va sans dire que le peuple a aussi sa part de responsabilité dans tout ce drame et quand je dis le 
peuple, je nomme tous les Togolaises et Togolais d’où qu’ils viennent et où qu’ils soient sur la face de 
la terre. Je ne vais pas rentrer dans une dynamique de décrire la responsabilité de toutes les 
composantes du peuple.
Il incombe toutefois de préciser que la portion de la population togolaise 
actuelle vivant sur le sol togolais porte la plus grande responsabilité. Les Nations Unies ont déclaré que 
chaque peuple a la forme de gouvernement qu’il mérite.
Bien que je n’aie guère confiance aux 
institutions dites internationales dont l’ONU en tête (ceci est un autre débat), il faut reconnaitre qu’il a 
une vérité fondamentale dans cette déclaration. Voyez un peu tout ce qui se passe dans le monde. La 
question maintenant est de savoir si le peuple Togolais mérite cette dictature sous laquelle il croupit 
depuis des décennies. Si le peuple n’a pas réussi jusqu’à présent à faire instaurer l’ETAT DE DROIT, 
c’est qu’il mérite cette dictature érigée en mode de gouvernement depuis plus de 40 ans.
Il va sans dire, 
qu’il y a eu ici et là quelque tentative de révolte, de résistance, d’opposition… appelez le comme vous 
voulez, la réalité, c’est que ce n’est que des tentatives. Est-ce qu’il y a eu un acte déterminant ?
La 
réponse est non : la preuve c’est que rien n’a changé depuis plus de 40 ans. On a beau accusé et pointé 
du doit l’extérieur, la réalité, c’est que le changement doit venir de l’intérieur. Il y a une grande 
majorité de la population qui set prête à continuer avec le statuquo avec le leitmotiv « élavagnon » (ça 
ira). Ça fait plus de 40 ans qu’on chante cette chanson et ça ne va pas. Et cette portion de la population 
n’est pas prête à s’engager pour faire bouger les choses de peur de souffrir alors qu’elle croupit sous la 
souffrance depuis des années.
La question à leur poser est de savoir s’ils veulent que leurs enfants et 
petits-enfants chantent la même chanson dans 40 ans.
Il semblerait qu’elle ne souffre pas assez pour 
voir à ce que les choses changent. Il y a une autre portion de cette population vivant au Togo et prête à 
s’engager pour le changement.
Cette deuxième portion de la population, bien qu’importante a aussi 
montré dans le passé qu’elle se démotive et se démobilise très vite pour une raison ou pour une autre 
surtout lorsque le régime dictatorial fait appel à ses tueurs à gages pour s’exercer sur eux vu qu’on 
achètent les armes à la sueur du peuple togolais et il faut bien les utiliser et le Togo ne pourra jamais 
avoir la prétention de faire la guerre à ses voisins, les éléments de l’armée étant sorties du  peuple et 
donc à l’image de ce peuple. Cette portion du peuple finisse toujours par rentrer dans sa coquille avec 
le temps.
Il y a une troisième partie du peuple qui pour des raisons évidentes d’intérêt personnel de survie 
quotidien ils sont prêts à soutenir le régime moribond. Il va sans dire que cette partie de la population 
est visiblement minoritaire. L’expression « vendre son âme au diable » peut être prise dans son contexte 
littéral ici.
Pour satisfaire leur besoin de base de nourriture, ils sont prêts pour 2000 FCA (4$ US) à 
vendre leur soutien au régime dictatorial suppôt de satan.
Il faut dire que troisième partie de la 
population vient également de tous les coins et recoins du pays (du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest) et 
vive aussi bien dans les villes que les campagnes et villages. 
Un très grand nombre aussi ont choisi de s’exiler et parmi ce dernier groupe, certain prétendent ne rien 
avoir à faire avec le Togo et pourtant la réalité est qu’ils envoient tous de l’argent à leur famille, lequel 
argent contribue inexorablement à l’achat des armes, des consciences par le phénomène des vases 
communicantes.
Nul n’est besoin de plus de détails sur ce dernier groupe. 
Que dit alors réellement le peuple togolais, seul garant de la souveraineté. 
Après ces quelques éléments de réflexion, il faut dire que je dois conclure pour ne pas perdre 
totalement le fil de mes pensés (c’est ce que ma femme me reproche tout le temps). 
Il va sans dire que les responsables du FRAC et de l’opposition ont eu raison de rencontrer les 
représentants du clan dictatorial puisque c’est dernier ne peuvent pas se présenter eux même devant le 
peuple qui les a vomi pour leur adresser la parole. Ils ont pourtant eu tort d’avoir accepté le report de la 
manifestation du samedi 27 mars 2010 avec les risques d’aliénation qui pourrait en résulter.
Dans une 
telle situation, la démarche républicaine (je n’ai jamais pensé utiliser ce mot) et démocratique 
demanderait à ces responsables de consulter la population pour demander leur avis. C’est à la 
population de décider si elle veut surseoir ou reporter la manifestation et non le contraire. Pour une fois, 
les responsables du FRAC auraient dû être à l’écoute de la population. L’approche aurait donc du être : 
nous avons pris note de votre proposition ou suggestion et nous allons la porter au peuple souverain 
togolais et le laisser décider.
La quatrième et dernière question, que je viens juste d’ajouter car n’ayant toujours pas eu une 
réponse satisfaisante mérite aussi une réflexion. Où est l’usurpateur en chef soi-disant gagnant des 
élections ? Ne trouvez-vous pas bizarre qu’il ait disparu de la scène depuis les élections.
La dernière 
fois je pense qu’il a été vu vivant est le jour du vote et depuis lors, plus signe de vie.
Je crois savoir que 
même ses supporters farouches doivent quand même ce poser une question sur cette disparition. Que 
dit la constitution à ce sujet sur une telle absence prolongée de presque un mois sans signe de vie. Oui, 
d’aucun on dit qu’il est en voyage, on voit le son subalterne de premier ministre qui fait des 
déclarations depuis l’étranger.
Oh, est-ce qu’on va nous servir qu’il n’y a pas de moyen de 
communication là où le malheureux gagnant est.
Ce ne serait pas étonnant vu qu’une fois que tu quittes 
Lomé pour l’intérieur du pays, la communication est quasi inexistante. En tout cas, vu les épisodes de 
succession dans certains pays de la Françafrique, où la mort des dictateurs n’est connue que des jours 
voir des mois plus tard, je me questionne sur le où la raison de cette absence plus que suspect.
N’y 
aurait-il pas par hasard vacance de pouvoir ? Que disent les textes ? Quelqu’un pourrait-il poster la 
constitution en ligne.
La détermination de tout le peuple le conduira certainement jusqu’à la victoire finale.
Dieu bénisse le Togo,
Azizanvi
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